Cette semaine dans la Gazette du Web3
- La ruine
- La chute
- Coup de cœur
💸 La ruine
Cette semaine, dapp Gambl – un site obscur qui navigue dans l’Océan parfois bleu, parfois rouge et trop souvent franchement pas net de la #crypto – a stressé un max les investisseurs de #NFT qui ne demandaient qu’à reposer leur palpitant.
Le site – qui a bien joué le coup pour faire parler gratuitement de lui – a annoncé qu’en gros 23 millions de personnes investies dans les #NFT en sont pour leur frais. Grosso modo, ils auraient investi en pure perte ! On comprend que ce chiffre correspond à 95% du marché des #NFT !
Du coup, les médias français qui traitent de la #cryptosphère s’enflamment. Pour CNET, les « NFT ne valent plus rien ». La plateforme d’information qualifie de chanceux ceux qui n’ont pas investi dans ces jetons non fongibles car sinon « vous seriez ruiné ». Quant à Presse-citron, son avis est assez radical avec un « NFT : voilà, c’est fini ».
Honnêtement, je ne sais pas si l’annonce de ces 95% est aussi intéressante que cela. Après tout, il n’aura échappé à personne que le marché du NFT était parti gravement à la cave.
Ceci étant, ce n’est pas l’information la plus intéressante de l’étude signée par Vlad Hategan. Je suis presque étonné que l’info en question ait échappée aux médias du début, preuve s’il en est que les news du monde de la #crypto sont trop souvent survolés. Il y a un déficit de profondeur d’analyse. Dommage.
L’étude revient en particulier sur le débat de l’impact environnemental des NFT et j’ai trouvé cette partie-là véritablement d’intérêt
D’après les calculs Vlad, notre stratégiste hollandais basé à La Haye, il y aurait plus de 195.000 collections de NFT sans véritable propriétaire et sans valeur de marché. Autant dire, un paquet d’inutilité, si ce n’est l’inscription d’un quelque chose sur une #blockchain mais du coup avec l’empreinte carbone associée.
Ces 195.699 collections de NFT identifiées auraient donc été à l’origine de l’émission de plus de 16 mille tonnes de CO2. Pour être concret, Vlad y va de ses comparaisons. Ce serait par exemple l’équivalent des émissions annuelles de 3.531 voitures.
Ces calculs feront toujours l’objet de débats contradictoires.
📉 La chute
Angus Berwick a encore frappé. Avec deux de ses confrères, le journaliste d’investigation – qui officiait encore jusqu’à peu chez Reuters News Agency – signe un papier pour The Wall Street Journal qui nous en dit un peu plus sur la crise désormais existentielle qui sévit au cœur de Binance.
Sous le coup d’enquêtes, de poursuites judiciaires, de licenciements, de départs volontaires de cadres dirigeants, de replis commerciaux stratégiques ou contraints aux Etats-Unis et en Europe, de graves manquements en matière de conformité, de graves contournements de sanctions internationales (notamment liées à la Russie), et globalement du déclin de ses activités, le titan Binance aux pieds d’argile tente de réagir à une crise profonde car existentielle désormais.
Le ministère américain de la Justice a conduit des enquêtes au long cours qui pourrait aboutir à des accusations criminelles contre Binance et Zhao ainsi qu’à des milliards de dollars d’amendes – The Wall Street Journal
Les calamités qui se sont abattues sur la plateforme de trading sans domicile fixe se sont aussi abattues sur ses salariés, un drame en soi car le ver est entré dans le fruit avec 2 signaux marquants :
- L’autorité du chef est clairement remise en question. Certains salariés et dirigeants estiment qu’une démission de Changpeng Zhao « améliorerait les chances de survie de leur entreprise ». Le cas de Changpeng Zhaoperpétuellement provocant sur X et bien planqué aux Emirats Arabes Unis – une situation qui le protège d’une éventuelle extradition vers les Etats-Unis – agite sérieusement salariés et dirigeants.
- Le moral des salariés est en berne. Les conditions des licenciements considérées comme irrespectueuses ont également amené les salariés de #Binance à critiquer ouvertement la Firme et leur Chef.
Le marché des #cryptomonnaies redoute la chute de Binance. Les spécialistes autoproclamés de la #cryptosphère quant à eux ne la souhaitent pas. L’argument du « Too Big to fail » est sorti à chaque fois. Mais, il faut avoir l’honnêteté de le dire. Ces spécialistes vivent aussi des manquements du leader du marché.
Si la disparition de Binance paraît aujourd’hui irréaliste pour beaucoup d’entre eux dans une sorte de syndrome du déni collectif, il faut désormais que le marché anticipe et se prépare à sa future dislocation ou futur morcellement.
💚 Coup de cœur
Avec Build3rs, terminées les modélisations 3D des bâtiments à la Papa. Avec cette start-up – une émanation de la jeune pousse Lay3rs adossée au CEA, c’est la tokenomics des monuments en tout genre qui vient de rentrer dans nos vies.
Il suffit de se rendre sur le site de la plateforme pour se rendre compte qu’il existe désormais une nouvelle façon de modéliser à bas coût des bâtiments en 3D tout en les formatant pour une économie programmable aux très fortes potentialités de créativité.
C’est le site Finyear qui revient en détail sur la proposition de valeur de cette bonne idée qui allient #blockchain et #crowdfunding au service de la préservation du patrimoine.
Comment ça marche ? La synthèse ⤵
- La start-up agrège tout un ensemble de données brutes relatives à un monument (photos, vidéos, plans, gravures …)
- Ce jeu de données passe à la moulinette d’une #IA de type NeRF développée en partenariat avec le CEA
- Il en ressort un jumeau numérique 3D
- Ce jumeau numérique est évidemment fractionnable, programmable et interopérable avec tout type d’univers désireux de l’exploiter
- CQFD
La plateforme est déjà en partenariat avec le Centre des monuments nationaux. Elle prévoit la digitalisation de plusieurs dizaines de monuments en 2024 et 1000 d’ici fin 2025. Alors que les #JO2024 approchent, #Build3rs aura le droit à 2 petites sœurs :
- Support3rs – plateforme dédiée aux jumeaux numériques du patrimoine sportif
- Fashion3rs – plateforme dédiée aux jumeaux numériques de vêtements
Hâte de découvrir toute la petite famille !
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